Règles douloureuses : plantes et solutions naturelles
Les règles douloureuses sont (trop) bien connues de nombreuses femmes. Quand on souffre de dysménorrhée, il est difficile d’en faire abstraction et de vivre son quotidien normalement. On a toutes une pote ou une cousine qui doit poser un jour de congé au début de son cycle (et ce n’est PAS normal). Loin d’être tabou, c’est injuste de ne pas pouvoir profiter de chaque moment, même pendant ses règles.
Difficile quand on ne veut pas (ou qu’on ne peut pas) prendre de médicaments.
Même si les anti-douleurs et les anti-inflammatoires sont une solution qui soulage les règles douloureuses de manière efficace (et on les remercie de nous avoir déjà sauvé la vie), ce n’est pas la seule solution. Surtout, les anti-douleurs et anti-inflammatoires ne sont qu’une solution temporaire aux règles douloureuses, puisqu’ils ne traitent pas du tout la cause de la douleur et surtout, leur usage répété peut être mauvais pour la santé : l’ibuprofène peut endommager les muqueuses digestives, et, utilisé en excès, le paracétamol détruit le foie(comme quoi, il n’y a pas que les antibiotiques qui ne devraient pas être automatiques…)
Pourtant, il existe bien des solutions naturelles et ancestrales pour soulager les règles douloureuses, on vous en présente quelques unes dans cet article.
Les douleurs menstruelles : naturelles, mais on s’en passerait bien !
Certaines femmes ont des douleurs pendant leurs règles, mais aussi avant, ça fait partie du syndrome prémenstruel (le fameux SPM). Et, tout comme les règles douloureuses, nous ne sommes pas toutes égales face à ça (malheureusement). Pendant cette période qui précède les règles, on peut souffrir de maux de tête, d’acné... ou de rien du tout ! Les symptômes de règles sont variés et toutes les femmes vivent différemment leurs cycles. Puis, viennent les règles, et là aussi son lot de bonnes (ou mauvaises) surprises. Bien que certaines d’entre nous ne ressentent que de légères douleurs (la chance), d’autres se retrouvent coincées au lit. Impossible pour elles de vivre normalement durant cette période de leur cycle (et encore une fois, ce n’est pas normal !).
Pendant les règles, il n’est pas rare de souffrir de contractions dans le bas du ventre. Ces dernières sont causées par une trop grande concentration de ce qu’on appelle prostaglandine (#motcomptetriple au Scrabble). En gros, c’est une hormone qui est produite pour l'utérus se contracte (et ça fait mal). Ça permet d’éliminer le tissu endométrial, aka ce qui tapisse les parois de l'utérus. Ces "débris" sont évacués et passent par le vagin avant de quitter le corps : ce sont les règles.
En plus de ces dysménorrhées (c’est le nom scientifique des crampes utérines, aka les douleurs de règles), il n’est pas rare de souffrir aussi de douleurs au niveau du dos, des lombaires, des jambes ou des cuisses. Mais aussi de symptômes comme les maux de têtes, nausées, troubles digestifs en tout genre, diarrhée, ballonnements, constipation (oui, tout est possible, sinon c'est pas marrant) et de fatigue (on peut aussi vous en trouver d’autres, en tout, on recense plus de 150 symptômes divers et variés qui peuvent accompagner le syndrome prémenstruel et les règles).
Règles douloureuses : comment savoir si c'est de l'endométriose ?
L’endométriose, on en parle de plus en plus, mais ce n’est toujours pas assez. Cette maladie touche environ 10 % des femmes, elle mériterait d’être un peu plus connue. Son principal symptôme, c’est la (méga) douleur.
Tout au long du cycle, l’endomètre, qui tapisse l'utérus, s’épaissit. S’il n’y a pas fécondation, il va alors en partie être évacué, sous forme de saignements (bye bye cher endomètre, on se voit le mois prochain !).
Sauf que chez les personnes qui souffrent d'endométriose, il y a des cellules de "type endométrial" qui vont aller se poser dans d'autres endroits du corps. Ces cellules, appelées lésions, vont réagir comme l'endomètre, le vrai. Au fur et à mesure du cycle, le tissu grandit et se développe et, quand viennent les règles, se détache pour être évacué. Sauf que, quand ce tissu n'est pas dans l'utérus, les cellules (et donc le sang) n'est pas vraiment sur la bonne route pour être évacué normalement. Les cellules peuvent aller se balader un peu partout dans le corps (sauf là où il faut donc), et c'est la réaction inflammatoire face à cette anomalie qui va notamment être responsable des très fortes douleurs qui surviennent chez les personnes touchées par l'endométriose. Ce n’est clairement pas leur place, voilà pourquoi ça peut causer d’autres troubles pour la santé, plus ou moins graves (on ne panique pas - lisez la suite).
Pas besoin de vous faire un tableau sur les raisons pour lesquelles l'endométriose est considérée comme une maladie chronique et pourquoi les douleurs qui la caractérisent ne se limitent souvent pas seulement aux règles (les douleurs hors règles sont d'ailleurs l'un des premiers critères pour poser un diagnostic).
Alors, si vous avez des douleurs trop importantes, qui ne passent pas avec du paracétamol, ou, que ces dysménorrhées durent plus de quelques jours, notamment après vos règles ou qu'elles se propagent en dehors du ventre et du dos (comme de très fortes douleurs dans les cuisses) : consultez votre médecin ou votre gynécologue. Il déterminera un diagnostic et vous aidera à trouver des solutions adaptées (et ça vous évitera de trop paniquer). Pour une consultation ou des renseignements, une sage-femme en ville ou le planning familial peuvent aussi vous renseigner !
Même si on en parle plus (et heureusement !) obtenir un diagnostic d'endométriose ressemble aujourd'hui encore au parcours du combattant, puisqu'il faut en moyenne 7 ans pour obtenir un diagnostic (spoiler : les déserts médicaux dans les zones rurales n'aident pas). C'est justement pour lutter contre ce parcours du combattant, et pour éviter que les femmes n'aient à le parcourir seules, que l'association Endofrance propose un accompagnement en région via des bénévoles, qui aident les personnes concernées à trouver des médecins, afin d'obtenir des réponses plus rapidement (parce que même quand il s'agit de santé, avoir les bons contacts peut changer la donne).
Même si les symptômes dont vous souffrez ne sont pas liés à une endométriose, une consultation peut aussi permettre de déceler d'autres causes éventuelles des douleurs : adénomyose, fibromes utérins...
Utiliser la médecine naturelle pour soulager les règles douloureuses, c’est possible !
Il existe des femmes qui vivent leurs règles sereinement et sans douleur. Wah, la chance ! Pourquoi ne connaissent-elles pas les dysménorrhées comme près de 80% d'entre nous ? Est-ce inné ? simple hasard ? le karma ? une bonne fée qui s'est penchée sur leur berceau à la naissance ? Quelque chose nous dit que l'inflammation n'est pas innocente dans cette histoire. Mais on sèche sur les raisons pour lesquelles certaines femmes vont subir davantage les conséquences d'une alimentation déséquilibrée, du stress ou des perturbateurs endocriniens sur leur cycle, avoir un SPM infernal et des règles ultra douloureuses, tandis que d'autres peuvent vivre une vie à base d'apéros, de soirées raclettes et ne jamais dormir plus de 5h par nuit sans en subir les répercussions (jalouses, nous ? jamais de la vie !). Sur ce point, le mystère reste entier.
Par contre, nous pouvons vous donner des solutions naturelles pour soulager vos règles douloureuses ! Car oui, il est possible de dire « bye-bye » aux médicaments qu'on croyait pourtant indispensables pour soulager les douleurs liées à notre cycle menstruel. Vous pouvez les remplacer par des remèdes naturels, et vivre, vous aussi votre cycle sereinement.
Les plantes sont au centre de la médecine traditionnelle chinoise depuis des milliers d’années, mais même en Occident, la médecine "douce" par les plantes n'a pas toujours été aussi peu considérée ! La phytothérapie, la médecine grâce aux plantes permet d’utiliser des produits naturels pour cibler et aider à apaiser les douleurs liées aux règles (et pas que celles-ci d’ailleurs).
Celle qui a beaucoup gagné en popularité ces dernières années, c'est l’aromathérapie, qui repose sur les bienfaits des huiles essentielles. Chaque huile essentielle a des vertus thérapeutiques, quelques gouttes diluées peuvent être très puissantes pour soulager les douleurs liées à votre cycle. L'aromathérapie utilise des extraits de plantes très concentrés et, même si les huiles essentielles sont souvent efficaces, il est important de les manier avec précaution, car certaines peuvent être irritantes, voire même toxiques si elles sont mal utilisées.
La phytothérapie se rapproche de l’aromathérapie, mais, cette fois-ci, on ne va pas utiliser les extraits de plantes pour faire des huiles essentielles. On va utiliser les plantes entières (ou une partie entière de la plante : feuilles, fleurs, racines, tiges...) pour en faire des tisanes, décoctions, cataplasmes et infusions (gros plus : en plus d'être souvent très bonnes, la chaleur des infusions est une partie du remède à elle toute seule).
Ces deux façons de faire usage des plantes permettent d'aider à soulager un grand nombre de symptômes : crampes, syndrome prémenstruel, règles douloureuses, abondantes ou irrégulières, et bien plus encore.
Quelles plantes utiliser pour soulager les règles douloureuses ?
Les plantes dites emménagogues sont des plantes médicinales qui permettent de soulager la dysménorrhée, mais aussi les irrégularités du cycle. Elles peuvent aussi vous aider à avoir des règles (plus) régulières, dans le cas où vos règles arrivent trop souvent à l’improviste ou que vous avez des cycles irréguliers (le mot emménagogue a une origine latine : ce sont les plantes qui aident à "faire venir" les règles).
Voici quelques-unes de ces plantes connues pour favoriser un cycle paisible (et pour faciliter le quotidien, CQFD).
L’achillée millefeuille
Dans la mythologie, Achille l’aurait utilisée pour soigner les guerriers blessés (impressionnant, non ?). Pour nous autres, guerrières à notre manière, cette plante agit comme un antihémorragique : elle aide à diminuer la quantité de sang perdue d'un coup (bye bye flux méga abondant) et elle est antispasmodique. Elle contribue à apaiser nos contractions utérines, et nous procure en prime un effet relaxant (on dit oui !). Il est possible de l’utiliser en infusion (coucou FLOW, notre infusion spéciale règles douloureuses), diluée dans un bain chaud, en compresses ou en application cutanée
En version externe, notre préférée toutes catégories, c'est le macérât huileux d'achillée millefeuille en massage sur le ventre pour soulager les douleurs de règles, mais aussi les symptômes du SPM comme les seins douloureux ou les crampes. Pour l’appliquer sur votre peau, sur les zones douloureuses, il suffit faire macérer l'achillée millefeuille dans de l’huile d’olive pendant 2 à 3 semaines, dans un bocal en verre fermé, en le secouant de temps en temps. La macération permet d'extraire les bienfaits de la plante, qui se retrouvent alors dans l'huile. Un petit massage de cette huile à l’odeur enivrante, et vous voilà soulagée et détendue.
L’alchémille
Aussi appelée Pied de Lion et Herbe aux Femmes. Encore une plante au nom étrange, mais qui fait toujours son effet. Comme son nom l'indique, cette plante a de nombreux bienfaits pour le bien-être des femmes à tout âge, pendant les règles, mais aussi pendant la ménopause et la préménopause. En infusion (comme on a choisi les meilleures, l'alchémille est elle aussi présente dans l'infusion FLOW) elle aide à rétablit votre équilibre interne (yesss). Elle active aussi la production de progestérone, l’hormone féminine produite durant la seconde moitié du cycle (et qui manque souvent en cas de SPM, de SOPK ou à l'approche de la ménopause). Et comme c'est souvent quand on manque de progestérone que les ennuis commencent, elle aide à apaiser le syndrome prémenstruel, contribue à apaiser les symptômes émotionnels liés au SPM tels que l'anxiété, les sautes d'humeur ou encore les troubles du sommeil, surtout à l'approche de la ménopause. Elle fait définitivement partie du Top 5 des plantes à connaître pour aider à retrouver un cycle menstruel régulier, cibler les règles douloureuses et aider à réduire les saignements forts.
La camomille allemande
Elle a de très (très) nombreuses vertus. C’est un anti-inflammatoire, antioxydant, antispasmodique et anxiolytique (ça fait beaucoup, hein ?). On vous a dit qu’elle pouvait être utilisée pour beaucoup de choses ! Utilisée en tisane ou décoction, elle contribue à soulager les troubles menstruels, les maux de tête et l’anxiété. Elle est également excellente à boire en infusion en cas de problèmes de sommeil ou de nervosité.
Le bonus : mettez les fleurs utilisées pour préparer l'infusion de côté après les avoir filtrées. Dans un linge propre, appliqué sur les contours des yeux et les paupières, c'est un excellent soin anti-cernes et anti-yeux gonflés (au cas où l'insomnie d'avant règles vous aurait guetté malgré tout).
Avec la camomille allemande, c’est fini de subir votre cycle menstruel, vous pouvez mieux profiter de chaque instant même pendant vos règles, mais aussi avant et après !
Le gingembre
Souvent connu pour son effet aphrodisiaque (ce qui se rapproche plus du mythe que de la réalité, malheureusement), le gingembre a lui aussi beaucoup de bienfaits pour votre santé. Il peut être utilisé sous plein de formes : en infusion, en décoction, en compresse, en boisson, ou comme épice dans un plat, tout simplement ! Ce sont, en plus, des recettes faciles à faire soi-même ! Pour celles qui souffrent d’anémie, l’infusion vous redonnera de l’énergie (yesss). La décoction au gingembre aidera à calmer vos crampes utérines (et peut être utilisée pour les maux de gorge quand vous avez un rhume - pratique aussi). Parfois plus efficaces pour certaines que votre—indétrônable—BFF : la bouillotte, les compresses de gingembre détendent les muscles de votre bas-ventre pour éviter les crampes.
Le gingembre est aussi ultra-efficace en anti-nausée, quelles que soient leur origine : règles (car oui, les nausées font aussi partie des symptômes de règles chez certaines femmes qui ont gagné le package complet), grossesse ou même gueule de bois (ça arrive aux meilleures d'entre-nous). Si vous avez un peu trop bu et qu'en plus vous avez des règles douloureuses qui vous font souffrir le martyr, c'est le gingembre qui sera votre meilleur ami (en infusion chaude ou froide, il aide à hydrater, aka la base autant pour les règles que si on a un peu trop abusé du gin-to).
En version latte, le lait d'or, boisson ayurvédique ancestrale est réputé pour soulager toute une variété de maux, notamment hormonaux : des douleurs de règles aux insomnies, de l'acné aux problèmes digestifs, en passant par le syndrome prémenstruel et les déséquilibres du cycle... Notre version "pimpée" du lait d'or, le GOLDEN RITUAL, est enrichie en maitaké, un champignon adaptogène réputé ultra-efficace pour donner un coup de pouce au système immunitaire (en plus d'être délicieux évidemment).
Le magnésium
OK, ce n'est pas tout à fait une plante, mais le magnésium est un minéral indispensable, et souvent, il peut presque à lui tout seul soulager les crampes et les douleurs liées aux règles (ainsi que le SPM, mais on en reparlera dans un article dédié). Le magnésium est un minéral essentiel au bon fonctionnement hormonal et au bien-être pendant le cycle. Quand il est là, on ne le remarque pas forcément, mais comme tout minéral qui se respecte, c'est quand il manque qu'on commence à souffrir de son absence, et pas qu'un peu. Malheureusement, la plupart des femmes dans nos sociétés modernes sont carencées en magnésium.
Les raisons de cette carence généralisée sont multiples : appauvrissement des sols dû à l'agriculture intensive (les plantes n'arrivent plus à extraire suffisamment de nutriments des sols et les produits alimentaires sont donc de bonne qualité), alimentation industrielle et transformée, la fatigue, le stress (le stress "vide" les réserves de magnésium), les médicaments, les perturbateurs endocriniens en tout genre, la pilule contraceptive...
La carence en magnésium : à l'origine des douleurs et du déséquilibre hormonal
Avant même de faire appel à des solutions pour combattre le symptôme des règles douloureuses, il est donc important de cibler également la racine du problème : la carence en magnésium.
En premier lieu, il est recommandé de favoriser les aliments naturellement riches en magnésium, tels que : le chocolat noir et le cacao (ou le MOCHA RITUAL, naturellement source de magnésium), les légumineuses, les bananes, les oléagineux, les céréales complètes, le tofu, les légumes feuillus verts, les poissons gras...
L'alimentation seule ne suffit cependant pas toujours à "réparer" une carence en magnésium qui s'est installée, c'est pourquoi BALANCE, notre cure dédiée à l'équilibre du cycle et des hormones et au bien-être pendant le syndrome prémenstruel, contient plus de 2/3 de la dose quotidienne de magnésium recommandée.
En bref, il existe de nombreuses façons de soulager les douleurs et l'inconfort pendant les règles, et ce, sans passer par la case médicament, grâce au pouvoir des plantes.
En infusion, dans l'alimentation, sous forme de cure de compléments alimentaires, les plantes et les minéraux peuvent vous aider à vous faire du bien naturellement.
(Mais si vous choisissez la voie médicamenteuse, c'est bien sûr tout aussi ok, c'est vous qui décidez ce qui vous convient le mieux !)