SPM : c'est quoi au juste le syndrome prémenstruel ?

SPM : c'est quoi au juste le syndrome prémenstruel ?

Tu sens que tu changes de peau quelques jours avant tes règles ? Une humeur en dents de scie, des seins tendus comme des tambours, des envies de tout plaquer pour partir élever des chèvres dans le Larzac ? Si tu vis ce grand huit émotionnel et physique chaque mois, tu fais peut-être partie des millions de femmes concernées par le SPM, alias syndrome prémenstruel.

Et non, tu n’es pas « trop sensible » ou « trop compliquée ». Ce que tu ressens est bien réel. Ce n’est pas dans ta tête, ni une fatalité à supporter en silence. C’est un déséquilibre hormonal courant, qui peut être compris, reconnu… et surtout, soulagé.

Les symptômes du SPM

Le SPM, c’est un peu comme si ton corps se mettait en mode alerte rouge avant l’arrivée des règles. Et la réalité, c’est qu’il peut se manifester de plein de manières différentes, d’un mois à l’autre, et d’une femme à l’autre.

Côté émotion

On parle ici de symptômes psychiques ou émotionnels. Ils peuvent apparaître de façon sournoise, comme un nuage qui assombrit ton humeur sans prévenir. Tu peux ressentir :

  • des sautes d’humeur
  • de la déprime ou de la tristesse
  • des crises de larmes soudaines
  • un sentiment d’épuisement mental
  • des difficultés de concentration
  • une perte d’estime de soi
  • de l’anxiété
  • de l’irritabilité

Côté physique

Ton corps aussi s’exprime (et pas toujours en douceur). Voici les symptômes physiques les plus fréquents :

  • ballonnements
  • douleurs mammaires
  • fatigue intense
  • maux de tête
  • nausées
  • troubles digestifs (constipation, diarrhée)
  • douleurs abdominales
  • acné inflammatoire
  • bouffées de chaleur
  • troubles du sommeil
  • prise de poids temporaire

A savoir : Entre 20 et 50 % des femmes en âge de procréer souffrent du SPM.

Les causes du SPM

Tu te demandes peut-être : "Mais pourquoi moi ? Pourquoi chaque mois, c’est les montagnes russes dans mon corps et ma tête ?". La réponse n’est pas simple, car le syndrome prémenstruel a des causes multifactorielles. Autrement dit, c’est un cocktail explosif de plusieurs éléments qui se mélangent pendant la seconde moitié du cycle, aussi appelée phase lutéale.

Les fluctuations hormonales

Ton cycle menstruel est orchestré par deux grandes hormones : les œstrogènes et la progestérone. Après l’ovulation, ces deux hormones jouent une chorégraphie assez délicate… mais parfois, le pas de danse dérape. Résultat ? Des déséquilibres hormonaux qui peuvent perturber ton humeur, ton énergie, ton sommeil, ton appétit, et bien plus.

Le rôle de la sérotonine

Cette petite molécule, aussi appelée hormone du bonheur, joue un rôle clé dans la régulation de l’humeur. Or, les fluctuations hormonales peuvent entraîner une baisse de sérotonine, expliquant les symptômes dépressifs, les fringales (comme le chocolat), ou encore les troubles du sommeil.

Prédispositions génétiques

Certaines femmes seraient plus sensibles que d’autres aux variations hormonales. Ton terrain hormonal est unique, tout comme ta sensibilité au stress ou ta façon de métaboliser les nutriments. Et c’est là qu’interviennent aussi...

Les carences nutritionnelles

Le manque de calcium, magnésium ou encore de vitamine B6 peut aggraver les symptômes. Ces nutriments sont essentiels pour soutenir l’équilibre hormonal, l’activité nerveuse et le fonctionnement global du corps pendant cette période sensible.

Inflammation et microbiote

Un microbiote intestinal déséquilibré ou un terrain inflammatoire chronique (souvent lié à l’alimentation ultra-transformée, au stress, au manque de sommeil) peuvent aussi exacerber les symptômes. Ballonnements, fatigue, douleurs, acné… tout est lié !

Comment diagnostiquer le SPM ?

Il n’existe pas de test sanguin magique ou d’examen standard chez le médecin pour confirmer un syndrome prémenstruel. Et c’est souvent là que les femmes se sentent perdues ou incomprises : “Je me sens mal, mais les analyses sont normales, donc c’est dans ma tête ?” Nope.

Un diagnostic… par observation

Le seul vrai outil de diagnostic, c’est toi. Plus précisément : ta capacité à repérer les symptômes qui reviennent de manière cyclique, en lien avec ton cycle menstruel. C’est pourquoi les médecins recommandent souvent de :

Noter tes symptômes au quotidien, pendant au moins 2 à 3 cycles

Identifier leur intensité, leur durée, leur fréquence

Faire le lien avec la phase du cycle (avant les règles ? au moment de l’ovulation ? après ?)

Quand ça va plus loin : le TDPM

Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM), c’est une forme sévère de SPM. Ici, les symptômes psychiques sont handicapants, au point de perturber la vie quotidienne : crises d’angoisse, perte d’envie, dépression, idées noires…

👉 Pour diagnostiquer un TDPM, le médecin (souvent un.e psychiatre ou gynécologue formé.e) s’appuie sur des critères précis (DSM-5), avec un minimum de 5 symptômes sévères, présents de manière récurrente chaque mois pendant au moins 12 mois.

Les traitements possibles

Il n’y a pas une seule façon de traiter le syndrome prémenstruel, parce que chaque femme est différente, chaque cycle est unique, et les manifestations du SPM varient d’un mois à l’autre. L’objectif n’est pas d’« effacer » ton cycle (on ne veut pas l’anesthésier), mais d’apprendre à l’écouter, le soutenir, et surtout soulager les symptômes qui te gâchent la vie.

Les médicaments classiques

Dans certains cas, le recours à des traitements médicamenteux peut être utile :

  • Antidépresseurs (ISRS) : pour les symptômes psychiques très marqués (TDPM)
  • Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : pour les crampes, maux de tête
  • Contraceptifs hormonaux : pour réguler les cycles, mais attention, certaines pilules peuvent aggraver le SPM
  • Diurétiques : en cas de rétention d’eau sévère

Les options lourdes… en dernier recours

Dans les cas extrêmes, où aucun traitement n’est efficace, certains médecins peuvent envisager :

  • Des injections d’agonistes de la GnRH (qui bloquent les hormones ovariennes)
  • Ou, dans de rares cas, une chirurgie des ovaires (qui induit une ménopause)

Le problème de reconnaissance médicale

Tu l’as peut-être déjà vécu : tu arrives en consultation, tu expliques que chaque mois, ta vie déraille pendant quelques jours, que ton corps et ta tête te lâchent, que tu pleures sans raison… et on te répond (au mieux) un vague "c’est normal, c’est les hormones", ou "essayez de vous détendre".

Pas très rassurant, hein ? Et pourtant, tu n’es pas seule. C’est une réalité partagée par énormément de femmes.

Une souffrance banalisée

Le syndrome prémenstruel est encore trop souvent ignoré, minimisé ou mal compris par le corps médical. Il est considéré comme une "variation normale du cycle"… jusqu’à ce qu’il devienne handicapant, voire dévastateur, dans le cas d’un trouble dysphorique prémenstruel.

Quand on confond hormones et hystérie

Ce flou médical s’explique en partie par l’histoire genrée de la médecine : pendant des siècles, les émotions féminines ont été qualifiées d’"hystérie", terme dérivé du mot grec "utérus". On a longtemps attribué les sautes d’humeur à un utérus capricieux, au lieu d’en chercher les causes biologiques réelles.

Et aujourd’hui encore, trop peu de professionnel.le.s de santé sont formé.e.s à reconnaître les troubles liés au cycle menstruel : SPM, endométriose, SOPK… Pourtant, ils impactent la qualité de vie de millions de femmes.

Briser le silence, c’est le premier pas

Chez Circles, on pense qu’il est urgent de remettre la santé hormonale au cœur de la discussion. Parce qu’on ne peut pas bien vivre son cycle si on ne le comprend pas. Et surtout : on mérite toutes d’être entendues, écoutées et accompagnées, pas juste “supportées”.

Les solutions naturelles

Bonne nouvelle : il existe des solutions pour soulager les symptômes du syndrome prémenstruel, sans passer systématiquement par la case médicaments. Et surtout, sans se résigner à subir. Ton corps t’envoie des signaux… à toi d’apprendre à les écouter, à les comprendre, et à y répondre avec bienveillance.

1. Changer son mode de vie

Parfois, revenir à l’essentiel, ça change tout. On ne parle pas de tout révolutionner du jour au lendemain, mais d’ajuster doucement ton hygiène de vie.

Voici les habitudes à adopter en priorité :

🌿 Pratiquer une activité physique régulière (même douce : yoga, marche, danse)

💤 Avoir un sommeil de qualité, au moins 7h par nuit

🍽️ Adopter une alimentation plus équilibrée (moins de sucre rapide, plus de protéines et fibres)

🧘‍♀️ Prendre du temps pour se détendre (respiration, méditation, nature, déconnexion…)

2. Adopter une alimentation plus équilibrée

Ce que tu mets dans ton assiette peut vraiment changer la donne. Certains aliments apaisent, d’autres enflamment. L’idée n’est pas de te frustrer, mais de choisir consciemment ce qui soutient ton équilibre hormonal.

Aliments à privilégier :

Légumes verts (épinards, brocolis, courgettes)

Fruits rouges (riches en antioxydants)

Oméga-3 (saumon, graines de lin, noix)

Épices anti-inflammatoires : curcuma, cannelle, gingembre

Céréales complètes et légumineuses (riches en magnésium et fibres)

Aliments à éviter (ou réduire) :

Sucre raffiné (pics d’insuline → montagnes russes hormonales)

Café, sodas, alcool (stimulants = + d’anxiété et d’irritabilité)

Produits ultra-transformés (riches en sel, gras trans, additifs)

3. Miser sur les plantes et les compléments naturels

Certaines plantes ont montré une efficacité naturelle pour réguler les hormones et calmer les symptômes du syndrome prémenstruel.

Exemple :

Nous avons formulé notre cure BALANCE autour de ces principes. Elle agit en douceur et en profondeur, sur plusieurs niveaux : les symptômes physiques, les émotions, l’équilibre du cycle, tout en respectant ton rythmePRODUITS.

4. Se reconnecter à son corps

Tu n’es pas un robot. Tu n’es pas censée être au top tous les jours du mois. Le cycle menstruel est un mouvement naturel, avec des phases hautes et basses. Et pendant la phase prémenstruelle, c’est normal d’être plus fatiguée, plus sensible, plus introspective.

Conseils pour mieux vivre cette période :

  • Fais moins, mais mieux
  • Prends du temps pour toi (méditation, respiration, sieste)
  • Dis non quand tu en as besoin
  • Écoute ton énergie, ton ressenti