Douleur des règles sans règles, est-ce normal ?

Femme allongée sur un canapé, une bouillotte sur le bas-ventre, tasse de tisane et carnet posés sur la table, atmosphère douce et apaisante pour illustrer les douleurs de règles sans règles.

Il y a des jours où la vie ressemble à une énigme médicale. Vous sentez vos crampes dans le bas-ventre, votre humeur joue au yo-yo, vos seins sont tendus… bref, tout annonce l’arrivée de vos menstruations. Et pourtant, rien. Pas de règles, pas de saignement. Cette douleur des règles sans règles peut être déroutante, parfois même angoissante.

Beaucoup de femmes la vivent à un moment de leur vie, que ce soit à l’adolescence, après une grossesse, à l’arrêt de la pilule ou même à la ménopause. Mais faut-il s’inquiéter ? Est-ce un simple déséquilibre hormonal passager ou le signe d’une pathologie gynécologique comme l’endométriose ou le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ?

Réponse express : Oui, il est possible de ressentir des douleurs menstruelles en l’absence de règles. Ces douleurs peuvent être liées à plusieurs situations courantes comme le syndrome prémenstruel, le début d’une grossesse, une constipation, mais aussi à des causes plus sérieuses : endométriose, kyste ovarien, maladie inflammatoire pelvienne…

Quelles sont les causes des douleurs sans règles ?

Quand on parle de douleurs pelviennes sans règles, il ne s’agit pas seulement d’un simple mal de ventre passager. Ces douleurs peuvent ressembler à des crampes menstruelles, avec une sensation de tiraillement ou de lourdeur dans le bas-ventre. Parfois, elles se traduisent par des douleurs sourdes et continues, d’autres fois par des pics plus intenses qui surviennent par vagues. Certaines femmes décrivent aussi des irradiations vers le bas du dos, les cuisses ou même la zone lombaire, comme si le corps lançait de petits signaux d’alerte sans qu’aucune règle n’apparaisse.

Les douleurs du bas-ventre en dehors de la période menstruelle ne tombent jamais du ciel. Elles trouvent souvent leur origine dans le cycle hormonal ou dans certaines pathologies gynécologiques ou digestives. Voici les principales raisons évoquées par les spécialistes.

Cause
Symptômes associés
Remarque importante
Grossesse (début)
Crampes abdominales, fatigue, seins gonflés, nausées, acné, troubles digestifs
Souvent le premier signe avant l’absence de règles. Un test de grossesse à domicile ou en laboratoire permet de confirmer.
Syndrome prémenstruel (SPM)
Crampes, ballonnements, fatigue, changements d’humeur
Lié à la chute de progestérone et à l’ovulation. Peut mimer les règles sans provoquer de saignement.
Constipation / troubles digestifs (SCI)
Douleurs abdominales, gaz, ballonnements, diarrhée ou constipation
Les troubles digestifs, notamment le syndrome du côlon irritable (SII), sont souvent confondus avec des douleurs menstruelles.
Endométriose
Douleurs intenses dans les jambes, le bas du dos, …, nausées, vomissements, fatigue, douleurs pendant les rapports
Pathologie chronique liée au développement du tissu endométrial en dehors de la cavité utérine. Peut nécessiter une prise en charge médicale spécialisée.
Maladie inflammatoire pelvienne (MIP)
Douleurs pelviennes, fièvre, pertes anormales, douleurs pendant les rapports
Infection bactérienne (souvent liée à une IST non traitée). Peut causer des séquelles sur la fertilité sans traitement.

Symptômes associés à ces douleurs  

Les douleurs menstruelles sans menstruation ne se présentent pas toutes de la même façon. Elles varient selon la cause, mais certains symptômes reviennent fréquemment.

  • Crampes abdominales : souvent ressenties dans le bas-ventre ou le bas du dos, similaires à celles des règles classiques.
  • Fatigue persistante : liée aux fluctuations hormonales ou à un début de grossesse.
  • Ballonnements et troubles digestifs : constipation, diarrhée ou douleurs abdominales, parfois liés au syndrome du côlon irritable.
  • Migraines et maux de tête : typiquement associés au syndrome prémenstruel ou aux déséquilibres hormonaux.
  • Changements d’humeur : irritabilité, anxiété, tristesse… signes fréquents de la phase lutéale et du trouble dysphorique prémenstruel (TDPM).
  • Troubles du sommeil : difficulté à s’endormir ou réveils nocturnes, souvent en lien avec une chute hormonale.

Quel est le lien hormonal ?

Le cycle menstruel est orchestré par un ballet complexe d’hormones : œstrogènes, progestérone, testostérone et androgènes. Mais il ne faut pas oublier les prostaglandines, ces médiateurs chimiques qui déclenchent l’inflammation et stimulent les contractions utérines, pelviennes et parfois digestives. Quand cet équilibre se dérègle ou que les prostaglandines sont produites en excès, il peut apparaître des douleurs intenses… même sans règles visibles.

La progestérone chute à la fin du cycle, déclenchant des contractions de l’utérus. C’est ce qui explique les douleurs du syndrome prémenstruel.

Les œstrogènes jouent un rôle protecteur : ils maintiennent la peau souple, stimulent le collagène et régulent la sécrétion de sébum. Mais un excès ou une carence peut entraîner des symptômes comme des règles abondantes, une acné hormonale ou des douleurs pelviennes.

Les androgènes, quand ils dominent (par exemple dans le cas du SOPK ou après l’arrêt de la pilule), stimulent l’utérus et les ovaires, provoquant des crampes et des cycles sans règles (aménorrhée).

En d’autres termes, une douleur de règles sans règles est souvent le signe que vos hormones « jouent aux montagnes russes ». Cela peut arriver à tout âge : à l’adolescence, après une grossesse, en post-partum ou encore à la ménopause.

Bon à savoir : un déséquilibre hormonal peut être ponctuel (stress, changement de contraception, variation de poids) ou chronique (endométriose, SOPK, ménopause). Dans les deux cas, il est essentiel de l’identifier avec l’aide d’un professionnel de santé pour éviter que ces douleurs ne s’installent durablement.

Quand faut-il consulter ?

Ressentir ponctuellement une douleur de règles sans règles n’est pas toujours inquiétant. Mais certaines situations exigent une consultation médicale rapide.

Les signaux d’alerte à ne pas négliger :

  • Douleurs intenses et récurrentes, qui perturbent la vie quotidienne.
  • Fièvre, frissons ou malaise associés.
  • Pertes vaginales anormales (odeur, couleur inhabituelle, abondance).
  • Douleurs pendant ou après les rapports sexuels.
  • Douleurs aiguës soudaines au niveau d’un ovaire (possibilité de kyste rompu ou torsion).
  • Absence de règles prolongée (aménorrhée) avec douleurs persistantes.

Un diagnostic précis réalisé par un gynécologue ou un professionnel de santé est essentiel pour distinguer un simple déséquilibre hormonal d’une pathologie comme l’endométriose ou la maladie inflammatoire pelvienne.

Remarque : La douleur des femmes est trop souvent banalisée, que ce soit par l’entourage ou parfois même par certains professionnels de santé. Beaucoup finissent par se dire elles-mêmes « oh, c’est rien », et continuent à souffrir en silence. Pourtant, la douleur n’est jamais anodine : c’est un signal du corps. Il est important de consulter pour en comprendre la cause, et si tu ne te sens pas écoutée, n’hésite pas à chercher un deuxième avis médical. Écouter ce que ton corps exprime, c’est protéger ta fertilité, ton équilibre hormonal et ta qualité de vie.

Solutions naturelles ou de confort  

Si la douleur des règles sans règles devient pesante, certaines habitudes simples peuvent aider à soulager et prévenir ces épisodes.

1. La chaleur, votre meilleure alliée

  • Bouillotte sur le bas-ventre
  • Bain chaud relaxant

La chaleur agit comme un décontractant musculaire naturel et calme les spasmes de l’utérus. Tu peux renforcer cet effet avec FLOW, une infusion à base de plantes médicinales aux propriétés apaisantes, idéale pour détendre le bas-ventre et accompagner les moments d’inconfort. La combinaison chaleur + phytothérapie crée un vrai cocon de soulagement.

FLOW

À savoir : si tes cycles sont irréguliers, longs ou marqués par des règles particulièrement douloureuses, la cure BALANCE peut être intéressante. Elle agit davantage sur la régulation hormonale et la stabilité du cycle que sur l’apaisement immédiat.

2. Une alimentation favorisant un équilibre hormonal sain

Privilégier les oméga 3 (poissons gras, graines de lin, noix) pour limiter l’inflammation.

Miser sur les fibres (fruits, légumes, céréales complètes) pour favoriser un transit régulier.

Réduire le sucre raffiné, l’alcool et le café, qui entretiennent l’inflammation.

Pour aller plus loin, la cure DIGEST soutient le microbiote et la digestion, souvent fragilisés pendant la phase lutéale, et aide à apaiser les inconforts digestifs liés au cycle.

DIGEST

3. Soutien en micronutriments

Magnésium : diminue les contractions et l’anxiété.

Fer : essentiel en cas de règles abondantes ou de fatigue.

Vitamine D : contribue à l’équilibre hormonal.

MOCHA RITUAL peut être une aide précieuse dans ces moments : cette cure à base de cacao et de plantes adaptogènes aide à réduire le stress, favorise une digestion plus fluide et apporte une sensation de réconfort. En diminuant la charge digestive et émotionnelle, elle contribue à apaiser les tensions souvent accrues pendant le cycle.

MOCHA RITUAL


4. Hygiène de vie et relaxation

Activité douce : yoga, marche, natation.

Respiration, méditation ou cohérence cardiaque pour apaiser le stress.

Sommeil réparateur avec une routine régulière.

En complément, DREAM peut aider à réguler le sommeil grâce à la mélatonine et contribuer à une meilleure récupération pendant les périodes sensibles du cycle.

DREAM