Pourquoi j’ai mal aux seins avant mes règles ?
À moins que… Et si c’était le syndrome prémenstruel ?
Définition
Les seins douloureux, gonflés ou, d’après le terme médical, mastodynie (ce qui ressemble quand même beaucoup à mastodonte, pas vraiment de quoi nous mettre de bonne humeur) sont l’un des symptômes les plus répandus du syndrome prémenstruel (SPM) puisque près de 70% des femmes* déclarent être touchées au cours de leur cycle menstruel.
Si tu fais partie des chanceuses à qui ça n’arrive pas ou que tu veux être sûre de savoir de quoi on parle, laisse-nous t’en dire plus sur les caractéristiques de ce symptôme prémenstruel, qui se définit principalement par :
- Une augmentation du volume de la poitrine
- Des seins lourds, gonflés, souvent douloureux
- Des mamelons plus sensibles, douloureux
- Parfois des nodules, des petits nœuds, qui restent mobiles sous la peau
C’est quoi déjà le syndrome prémenstruel ?
Avant de nous plonger dans le vif du sujet, rappelons brièvement ce qu’est le syndrome prémenstruel (SPM). Le syndrome prémenstruel, comme son nom l’indique, se produit avant les règles (pré = qui précède). Il commence généralement à se manifester entre le 21-23e jour du cycle menstruel (pour un cycle régulier de 28 jours) soit environ 5 jours avant le début des règles.
Le SPM regroupe une variété de symptômes, des ballonnements au migraines, de la fatigue à l’anxiété, des seins douloureux à l’acné, des sautes d’humeur aux insomnies… Au total, on répertorie environ 150 symptômes différents ! Si tu souffres de seins douloureux, il est donc très (très) probable que ce ne soit pas le seul symptôme qui vienne te faire le plaisir de sa visite… (on s’en serait bien passé, mais c’est pas comme si on avait le choix pardi). Et dis toi aussi, que si ce symptôme précis t’es épargné, il y en a sûrement d’autres que tu connais bien.
Le syndrome prémenstruel est dû aux variations hormonales au cours du cycle menstruel, qui se divise en 2 phases principales : la phase folliculaire et la phase lutéale.
La phase folliculaire et la phase lutéale
Pendant la phase folliculaire, les œstrogènes sont les hormones dominantes : elles sont responsables entre autres de la croissance de la muqueuse utérine et préparent ainsi le corps à une fécondation éventuelle. Les œstrogènes ont aussi d’autres fonctions : ils jouent un rôle important en ce qui concerne les défenses immunitaires (et c’est peut-être l’explication du “rhume des hommes” qui les rend parfois totalement K.O. pour une simple toux !), mais les œstrogènes impactent aussi notre niveau d’énergie, motivation, créativité et bien sûr notre humeur et la libido.
Une fois l’ovulation passée, vient la phase lutéale. Le taux d’œstrogènes baisse (parfois très) rapidement, pour laisser place à la progestérone, qui prend le relais, son rôle étant de maintenir l’endomètre pour permettre la fécondation. La progestérone, c’est tout le contraire des œstrogènes : de sociable on devient plutôt casanière, d’énergique on devient fatiguée, nos défenses immunitaires en prennent aussi un coup, on a souvent plus faim et besoin de plus de sommeil.
Vers la fin du cycle, le taux de progestérone baisse jusqu’à disparaître totalement, ce qui déclenche les règles quelques jours plus tard. Seulement, ce “manque” de progestérone peut causer des symptômes physiques autant que psychiques : fatigue, insomnies, difficultés de concentration, sautes d’humeur, fringales, digestion dérangée… D’autant plus en cas de déséquilibre hormonal, le plus commun étant l’excès d’œstrogènes (qui touche environ 80% des femmes !).
Un facteur aggravant : l'excès d'œstrogènes
En cas d’excès d’œstrogènes, l’équilibre entre œstrogènes et progestérone est dérangé : un “fossé” se creuse entre les deux, ce qui fait que le taux de progestérone est trop bas par rapport aux œstrogènes. Les conséquences : des symptômes prémenstruels précoces et plus intenses. Au lieu d’avoir quelques symptômes pendant les quelques jours avant les règles, les symptômes apparaissent dès les premiers jours après l’ovulation et de manière beaucoup plus intense (#fun).
Les causes de déséquilibre hormonal
On sous-estime souvent le fait que le bien-être hormonal n’est pas “qu’une histoire d’hormones”, on vous explique.
Presque tout le corps à son rôle à jouer quand il s’agit d’équilibre hormonal. Des facteurs à priori sans lien peuvent avoir des effets importants et causer des symptômes intenses. Le foie par exemple joue un rôle clé dans le traitement des hormones usagées. S’il est “surchargé”, il ne remplit plus son rôle correctement (un peu comme un évier bouché) : les hormones, surtout les œstrogènes, s’accumulent dans le système, ce qui entraîne un état inflammatoire, de l’acné, des douleurs, des gonflements, des maux de tête, des fringales, et même parfois des mycoses ou des cystites chroniques… Le stress peut également impacter les hormones, tout comme un sommeil de mauvaise qualité, un système digestif qui n’absorbe pas correctement les nutriments etc.
Les seins eux aussi ont un cycle !
Les œstrogènes, on l’a vu, sont responsables du développement de la muqueuse utérine, essentielle à l’implantation d’un éventuel embryon. Mais ils ont aussi un autre rôle très important en vue d’une grossesse éventuelle : les cellules mammaires. Les seins sont composés de cellules mammaires — les alvéoles — qui sont reliées au mamelon un peu comme un système de drainage. Ce système est lui-même entouré de tissu conjonctif et de cellules graisseuses, qui assurent son maintien.
Comme au niveau de la muqueuse utérine, la fonction première des œstrogènes et de “préparer le terrain” pour la progestérone. Dans les seins, les œstrogènes augmentent le nombre de récepteurs de progestérone. Une fois que la progestérone présente, elle permettra la multiplication des alvéoles et des canaux galactogènes (qui serviront à produire du lait maternel) en vue d’une grossesse éventuelle.
L’excès d’œstrogènes peut conduire à des symptômes plus intenses, car l’augmentation des récepteurs de progestérone est excessive : les seins sont comme "engorgés" ils sont plus gros, durs, lourds et douloureux.
SPM et grossesse, comment faire la différence
Des seins gonflés sont souvent le premier symptôme “visible” d’un début de grossesse. Mais attention, il existe de nombreuses similitudes entre les symptômes prémenstruels et un début de grossesse. Ce n’est pas parce que tes seins ont gonflé que tu es forcément enceinte ! En dehors du fait de faire un test dès le premier doute, d’autres symptômes permettent de différencier syndrome prémenstruel et début de grossesse :
- La date : le syndrome prémenstruel survient généralement 7 à 10 jours après l’ovulation, ou une semaine avant la date prévue des prochaines règles. Les premiers symptômes d’une grossesse commencent généralement au bout de 4 à 6 semaines, soit au moment où les règles auraient dû arriver ou une à deux semaines plus tard.
- Les crampes : les crampes prémenstruelles durent quelques jours et sont suivies de vraies règles, tandis que les crampes de grossesse peuvent durer plusieurs semaines et ne sont pas suivies de règles
- Les saignements : des saignements légers sont possibles en début de grossesse. Mais leur faible quantité permet généralement de les différencier de vraies règles.
- La durée des symptômes : autant au niveau de l’humeur ou des douleurs aux seins, l’arrivée des règles coïncide le plus souvent avec l’arrêt de ces symptômes. En cas de grossesse, ces symptômes ne s’arrêtent pas.
- L’envie d’uriner : l’un des symptômes les plus fréquents de la grossesse (et sans doute les plus soulants !) est l’envie (très) fréquente d’uriner. Ce n’est pas le cas pendant le SPM.
SPM et pilule contraceptive
Si tu prends la pilule et que tu te reconnais dans ces symptômes, et que tu penses enfin avoir une réponse à tes questions : toi aussi tu souffres de syndrome prémenstruel, laisse-nous t’expliquer un peu le fonctionnement des hormones de synthèses. (Cette explication s’applique à la pilule contraceptive, mais aussi aux autres contraceptifs hormonaux comme le patch, le stérilet avec hormones ou encore l’implant contraceptif.)
Quand tu prends la pilule, ton corps reçoit un flux constant d’hormones de synthèse en grande quantité (même si certaines pilules sont moins dosées que d’autres, et que certaines contiennent des hormones plus “proches” des hormones secrétées naturellement). Ces hormones ont pour but de “bloquer” la communication entre le cerveau et les ovaires. Pour simplifier un peu : le corps constate que des hormones circulent déjà en quantité suffisante, il dit alors au cerveau de stopper la production d’hormones.
Un "faux SPM"
On dit souvent que la pilule “fait croire” à ton corps que tu es enceinte. Même si c’est un peu plus compliqué que ça, il y a une part de vérité : une concentration importante d’estradiol (œstrogènes) chez certaines pilules peut causer des symptômes très proches du SPM comme faire grossir la poitrine et la rendre douloureuse. Si c’est le cas, c’est que cette pilule est trop fortement dosée et ne te convient sans doute pas. On te conseille d’en parler à ton.ta gynécologue, pour éventuellement changer de pilule / de dosage / de méthode contraceptive.
Les solutions naturelles
1. Prendre soin de son foie
L’idéal, c’est de prévenir plutôt que guérir : en prenant soin de son foie en premier lieu, car un foie fatigué ne réussit pas à remplir sa fonction et peut causer un déséquilibre hormonal.
Comment faire ? Faire une détox du foie, consommer des légumes crucifères, des carottes, des épices anti-inflammatoires, éviter alcool, caféine, tabac, aliments très salés et/ou transfromés, boire beaucoup d’eau pour faciliter le drainage des tissus.
2. Le magnésium et la vitamine B6
Duo de choc anti-tensions mammaires, le magnésium et la vitamine B6 activent le drainage des tissus. De nombreuses femmes sont carencées en magnésium et vitamine B6, surtout à l’arrêt de la pilule. Les symptômes d’une carence sont : douleurs musculaires, fatigue, rétention d’eau, maux de tête, seins douloureux…
3. Le ginkgo biloba
L’extrait de ginkgo biloba aide à soulager de nombreux symptômes du SPM, notamment les tensions mammaires. En activant la circulation sanguine, il contribue aussi à réduire d’autres symptômes comme les migraines, la fatigue mentale et physique, les jambes lourdes, l’anxiété…
4. Rétablir l’équilibre hormonal
Si les hormones sont en équilibre, les symptômes du SPM sont beaucoup moins intenses, voire totalement absents. Un équilibre hormonal sain est synonyme d’une humeur stable et d’un bien-être mental et physique tout au long du cycle. La cure BALANCE réunit le meilleur de la science et de la nature pour équilibrer les hormones durablement, grâce à des extraits de plantes et minéraux essentiels à l’équilibre du cycle féminin et au bien-être menstruel tels que : le gattilier, l’actée à grappes, le magnésium, le gingko biloba et la vitamine B6.
5. L’huile d’onagre
L’huile d’onagre est excellente pour combattre les tensions mammaires quand elle est prise sous forme de gélules (il faut avoir l’estomac bien accroché pour consommer de l’huile à la cuillère), mais aussi en externe ! On peut prendre l’huile d’onagre pure, par exemple après la douche ou le bain, et l’appliquer en massages circulaires sur la poitrine pour activer la circulation sanguine et soulager les douleurs.
Et puis, autant joindre l'utile à l'utile : profites-en pour faire une auto-palpation mammaire, pour mieux connaître tes seins et ne laisser aucune chance au cancer du sein de passer inaperçu !
6. Les compresses de camomille
Des compresses d’infusion de camomille tiède ou froide, appliquées à même la poitrine, aident à soulager les tensions et douleurs dans les seins. Elles aident à réduire l’inflammation et soulager la sensibilité des mamelons.
7. Ditch the bra !
En bon français : le soutif aux oubliettes (en tout cas ceux qui sont trop serrés ou mal ajustés) ! On pense souvent que des seins soutenus sont moins douloureux, alors que c’est plutôt le contraire : le contact de la peau avec le soutien-gorge exerce une pression supplémentaire—surtout si le soutien-gorge te serre—sur les tissus mammaires et exacerbe les douleurs. On ne va quand même pas enfermer nos seins tendres et sensibles dans une cage supplémentaire ?
Et si le no-bra n’est pas une option pour toi, tu peux aussi opter pour un soutif spécial SPM : une taille plus grande, une coupe plus confortable, des bretelles plus larges, une matière plus douce, ou un modèle sans armatures.
En conclusion :
Tu l’auras compris, les seins douloureux sont loin d’être un symptôme isolé qui ne toucherait qu’une minorité de femmes. Et autant que nous sommes à en souffrir, autant il existe sûrement de manière de gérer au mieux ce symptôme ! Mais pourquoi s’infliger quelque chose dont on peut se débarrasser ?
Le syndrome prémenstruel n’est pas une fatalité, il existe des solutions 100% naturelles et efficaces, qui permettent de combattre la racine même du problème : le déséquilibre hormonal ! Nos cures BALANCE, CLEAR et FLOW ont été spécialement développées avec des expertes de la santé naturelle et de la médecine pour soulager les femmes et les aider à vivre des cycles sereins et sans symptômes désagréables.
Découvre nos cures et dis enfin bye bye aux symptômes du SPM et aux seins douloureux !
Et pour t'aider à comprendre tes symptômes, n'hésite pas à faire notre test gratuit : le diagnostic hormonal, qui t'aidera à déterminer à quel profil menstruel tes symptômes correspondent et laquelle de nos solutions est celle qui te convient le mieux.